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Escroquerie

Publié le par Bullomaniak

Critérium du Dauphiné 2015 - étape 8

Le final de ce Dauphiné 2015 est à gerber. L'accumulation de deux courses de côte à la suite, et surtout une dernière étape où rien ne peux éviter le schéma débile d'une attaque aux trois kilomètres montre de la plus belle des manières l'horreur que peut donner les abominables parcours bien trop souvent tracés actuellement.

Dès lors, pourquoi ne pas installer directement les coureurs sur un home-trainer, et leur faire passer un test à l'effort pour déterminer le vainqueur de la course ? Puisque, après tout, c'est à quoi rêvent les organisateurs des courses par étapes : privilégier le meilleur rapport poids/puissance, en trollant au passage tous les coureurs qui voudraient attaquer en dehors des zones prévues à cet effet. Van Garderen a beau eu porter le poids de la course sur ses épaules, bénéficié d'une super équipe, avoir pris ses responsabilités dans les Gorges de la Bourne et finalement résisté suffisamment à Chris Froome sur la montée du Bettex pour justifier sa victoire, on lui dit merde. Pourquoi pas ? A égalité avec la décision invraisemblablement stupide de RCS d'introduire une troisième côte dans le final de Milan San Remo, finir sur une étape aussi ouvertement nulle reflète nécessairement le point de vue des organisateurs.

On aurait pu croire que la course de l'an dernier les aurait enchanté au plus haut point, avec cette dernière étape si énorme et si épique, mais les faits nous donnent tort. ASO l'a détesté. Comment expliquer sinon cette volonté d'offrir sur un plateau la victoire à Chris Froome, là où le simple fait d'emprunter le col de Madeleine dans la dernière étape aurait donné une tonalité différente au parcours. On imagine bien le coup de stress à l'attaque de Romain Bardet dans la descente d'Allos, et la panique totale lors de l'étape de Villard-de-Lans. Mais tout est bien qui finit bien. Le Bettex aurait pu être un beau final, mais achever la course sur l'immonde autoroute de la Maurienne était une idée tellement plus brillante. Rien n'est plus prégnant que l'impression que Tejay Van Garderen s'est fait volé la victoire au profit d'un nom plus prestigieux à coller sur les palmarès. Tout comme Ciolek était intolérable aux oreilles de RCS, Talansky a du être un coup dur pour ASO. Fini la déconne, on va accumuler les courses de côte.

Une belle répétition avant un Tour de France où les arrivées au sommet s'accumulent au point de presque rendre jaloux la Vuelta. Fini les risques d'un vainqueur suspect de ne pas être le plus fort. Paris Nice ? La victoire surprise d'un Tony Gallopin aura fort heureusement été évitée par la montée chronométrée du col d'Eze. Liège-Bastogne-Liège ? La présence de Saint-Nicolas dans le final et l'arrivée à Ans nous préservent de toute attaque un peu lointaine. Quand à la Vuelta un parcours aussi vomitif relève de l'art. Les parcours trahissent les intentions, et les intentions d'ASO cette année sont aussi lamentables qu'intéressantes l'an dernier. Et pire que tout, créent un appel d'air au dopage en criant aussi fort que tout ce qui compte est la puissance sur un unique effort au seuil. Dans ces conditions autant supprimer la montagne, la course n'en sera que meilleure.

Escroquerie
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